999 est un mélange de jeu narratif sous forme de visual novel avec un jeu de puzzles de type "escape room". Il n'est malheureusement disponible qu'en anglais et en japonais.
Le principe est simple mais très intéressant. 9 personnes ont été capturées pour participer de force à une sorte "d'escape game" géant dans lequel leur vie est en jeu. Chacun des participants se réveille dans un lieu inconnu avec un bracelet qui leur fourni un numéro. On incarne Junpei, un jeune garçon qui s'est vu attribuer le numéro 5.
Pour passer certaines portes numérotées, les 9 prisonniers doivent collaborer pour former une équipe dont la racine numérique est égale au numéro de la porte. Ca a l'air compliqué mais en fait c'est assez simple, il suffit d'additionner les chiffres de chaque personne jusqu'à ce qu'il n'y en ai plus qu'un. Par exemple, si les joueurs 1, 5, 6 et 8 sont ensembles, on fait 1+5+6+8=20, puis 2+0 = 2. Cette équipe peut donc franchir la porte numéro 2. Rassurez-vous, il n'y a besoin d'y penser plus que ça, les protagonistes se débrouillent pour déterminer les groupes !
Grâce à ce principe astucieux, le scénario devient vite intéressant car la porte que l'on désire emprunter change complètement les partenaires qui vont nous accompagner et donc la suite du scénario. Du coup, les choix que l'on aura à faire ne seront pas des choix moraux mais ils dépendront des équipiers que l'on désire avoir et de notre destination. En conséquence, on est obligé d'avancer complètement à l'aveugle au début du jeu, ce qui se pourra se révéler un peu perturbant.
Heureusement, l’intérêt de ce système apparaît assez vite lorsque l'on commence à connaitre un peu mieux les autres prisonniers. Le scénario se révèle très vite passionnant et des suspicions s'installent. Nos compagnons semblent tous avoir quelque chose à cacher et personne ne semble avoir été capturé par hasard. On sera donc être tenté de vouloir faire équipe avec certains personnages en particulier pour en apprendre plus sur eux ou tenter de modifier le déroulement de certains événements une fois que l'on commencera à avoir des informations.
Il m'a fallu environ 7 ou 8 heures pour arriver à une première fin... qui n'en était pas vraiment une. En effet, à ma grande surprise, la fin que j'ai débloqué en premier ne répondait absolument à rien. Mais c'est là qu’apparaît la grosse particularité de la série Zero Escape : le jeu ne consiste pas à prendre des décisions mais plutôt à explorer TOUS les choix !
Car étonnamment le jeu ne nous cache rien et affiche carrément l'arbre des possibilités. On peut donc voir à tout moment les embranchements existants et retourner à ceux que l'on a déjà découvert pour explorer les autres décisions disponibles. Heureusement, lors de nos parties suivantes il n'est pas obligatoire de tout refaire. La touche "skip" permet aussi de gagner un temps considérable car elle permet de sauter tous les dialogues déjà entendu et s'arrête dès que l'on obtient une ligne de texte inédite.
Cependant, cela pose tout de même quelques soucis. Il y a tout d'abord beaucoup de blabla et et le rythme est complètement cassé par des explications interminables sur des choses que l'on a déjà compris depuis des lustres. On se sent même parfois insulté car tout est expliqué de façon très détaillée. C'est dommage car on ne se sent pas récompensé lorsqu'on a deviné ou comprit quelque chose à l'avance.
Le problème est encore amplifié lorsqu'on certains personnages nous expliquent des choses que l'on a déjà appris dans une partie précédente. C'est un peu la limite du système car terminer le jeu signifie en fait explorer toutes variations possibles du scénario, ce qui inclue forcément des répétitions au bout d'un moment.
En dehors de cette histoire très développée, le jeu nous propose régulièrement des énigmes dont la difficulté est plutôt bien dosée. Elle est suffisante pour que l'on se sente fiers en les résolvant mais les salles sont suffisamment réduites pour qu'on finisse par y arriver si on clique un peu au hasard. Au final il m'a fallu environ 16 heures pour parcourir toutes les possibilités et arriver à la "vrai" fin.
Malgré quelques longueurs, l'histoire m'a beaucoup plu. Les rebondissement sont nombreux et les pièces du puzzles se mettent en place au fur et à mesure. Les interrogations trouvent des réponses et je crois que tous les événements étranges sont expliqués au final, ce qui est à la fois très satisfaisant et suffisamment rare pour être signalé !
Pour information, le jeu est sorti sur DS mais il est également disponible sur PC dans une version appelée "Zero Escape: The Nonary Games" qui propose également le second opus de la série.
Conclusion
Malgré quelques répétitions, 999 propose une histoire vraiment excellente et très bien ficelée qui parvient à nous tenir en halène jusqu'à la fin. L'ambiance est très bonne, angoissante et mystérieuse et les énigmes sont très intéressantes.
Une très bonne introduction à la série : intéressante mais pas trop longue !
Attention : jeu en anglais & japonais uniquement.