The Council est un jeu narratif se déroulant à la fin du 18e siècle et nous plaçant aux commandes de Louis de Richet. Il est le fils prometteur de Sarah de Richet, la dirigeante d'un ordre secret destiné à étudier l’occulte.
Lorsque cette dernière disparaît, Louis est invité sur l'île de l'énigmatique Mortimer pour tenter de la retrouver. Il va alors se rendre compte qu'il est invité une réunion de personnages plus illustres les uns que les autres.
Il nous faudra donc apprendre ce qui se trame réellement dans ce colloque, découvrir où est passé Sarah et en apprendre plus sur ce Mortimer qui semble être craint par tout le monde ici. Le tout baigne évidemment dans une ambiance de complot et de manipulation et aucun des protagonistes n'inspire réellement confiance.
J'aime beaucoup les jeux qui s'inspirent de faits réels et The Council mélange habilement l'histoire avec la fiction. Le jeu se déroule à la fin du 18e siècle et on peut y retrouver de nombreux noms connus ainsi que des références à des événements réels, comme la révolution française ou la création des Etats Unis.
Le scénario du jeu est plutôt intéressant dans l'ensemble même si j'ai trouvé le dénouement assez décevant. On dispose tout au long de l'aventure de nombreux choix à effectuer et le déroulement de l'histoire va s'en trouver impacté. Des personnages peuvent mourir ou survivre et le jeu dispose de nombreuses fins différentes.
Au niveau du gameplay, The Council se démarque clairement des jeux narratifs comme les Telltales ou des Walking Simulator. De nombreux systèmes sont en places pour offrir un côté un peu plus stratégique. On aura notamment la possibilité de monter en niveau et ainsi gagner des points à répartir entre les différentes disciplines comme "politique", "manipulation", "diversion", "psychologie", "agilité"...
Ces capacités pourront servir lors des dialogues ou lors des phases d'exploration, nous donnant parfois accès à informations ou à des choix supplémentaires. L'utilisation de ces capacités puise plus ou moins dans nos points de "fatigue" en fonction de notre niveau. On pourra aussi mettre la main sur des consommables très utiles à ramasser un peu partout et qui récompensent l'exploration minutieuse des lieux.
Comme vous le voyez, il y a beaucoup de système en place. Et encore, je n'ai pas parlé de tout car il y a aussi un système de "résistances" lors des dialogues ainsi que des livres à retrouver... Du coup, je suis partagé car tous ces choix nous offrent de nombreuses décisions intéressantes à effectuer mais j'ai aussi trouvé qu'ils représentaient une distraction gênante.
On fini par s'y faire mais il est regrettable que toutes ces idées luttent pour notre attention au détriment de l'histoire. J'ai eu l'impression d'être vraiment dépassé au départ car on est forcé d'apprendre les systèmes de jeux alors que l'on essaye de découvrir tous ces personnages et les lieux.
A ce propos, on sera très vite libre de se déplacer un peu partout dans le manoir qui nous accueille. Il sera d'ailleurs préférable de le faire sous peine de rater des dialogues qui pourraient être utiles. Le jeu ne manquera pas de vous le signaler à la fin de chaque chapitre dans un récapitulatif des éléments qui ont été réussis et de ceux qui ont été ratés. On peut en effet échouer dans The Council et ça ne bloquera pas le progression de l'histoire.
Malheureusement, ces allers retours finissent par être assez répétitifs et vers la fin du jeu, j'en avais assez de me sentir obligé de me rendre dans chaque pièce lors de chaque chapitre pour être certain de ne rien rater.
En dehors de ces défauts, l'ambiance est très bonne. On se retrouve plongé dans une atmosphère de complots très réussie. Tous les personnages semblent avoir des choses à cacher et il est difficile de savoir à qui faire confiance. On sera également confronté à de nombreuses énigmes qui sont loin d'être évidentes et certaines demanderont un bon sens de l'observation et de la logique.
Conclusion
Un jeu narratif intéressant dans un contexte original. Il propose pas mal d'idées de gameplay ainsi que des énigmes plutôt ardues.
Dommage que les allers-retours incessants finissent par lasser et que la fin du jeu soit un peu trop faible pour être marquante.