Il faut croire que les rogue-likes reviennent en force ces derniers temps ! Après The Binding of Isaac, Faster Than Light ou (de façon plus discutable) Don't Starve, le genre gagne une seconde vie grâce à la scène indépendante qui y apporte des idées fraiches.
Rogue Legacy utilise beaucoup d'idées venant des rogue-likes, mais est avant tout un jeu de plateformes/action bien nerveux, couplé à un système d'amélioration type RPG.
Le fils du fils du fils du fils...
Le jeu est assez simple, mais bougrement addictif : vous contrôlez un chevalier parcourant un donjon dont les salles sont générées aléatoirement et contenant des tonnes de monstres/trésors/secrets. Votre but sera de tuer 4 boss répartis dans 4 zones distinctes du château, afin d'ouvrir une porte donnant accès à l'affrontement final.
Malheureusement, il est peu probable que vous y arriviez du premier coup, et votre chevalier risque de trouver la mort très rapidement. Comme dans tout bon Rogue-like, vous n'avez qu'une seule vie, mais dans Rogue Legacy, vous ne perdez pas tout : le fils de votre héro prendra sa place en obtenant au passage tout l'or que vous avez pu récolter dans votre exploration. Cet or vous permettra de débloquer des armes, des améliorations ou des nouvelles classes, il y a de quoi faire, et il faudra parcourir le château des centaines de fois si vous voulez espérer tout débloquer.
Une fois votre marché terminé, votre nouveau personnage pourra entrer à nouveau dans la château, mais pas avant d'avoir donné tout votre or à une sorte de passeur. Ainsi, vous ne pouvez pas accumuler d'or d'une partie sur l'autre, si vous voulez débloquer une arme amélioration à 8000 pièces, il faudra les réunir en une seule fois.
La vengeance du nain myope
Il n'y a pas vraiment de création du personnage, après chaque mort, le jeu vous donne le choix entre 3 personnages complètement aléatoires. Le jeu lui attribue une classe au hasard parmi celles que vous avez débloquer : on a accès à des gameplay assez différent, il y a des mages, des classes solides telles que le guerrier ou le paladin, mais aussi des classes très fragiles infligeant beaucoup de dégâts voir même une classe de farming : le mineur, qui est très faible mais gagne un bonus d'or.
Outre un choix de classe aléatoire, le personnage aura aussi des attributs pouvant modifier grandement la façon dont vous jouez. Le plupart sont assez humoristiques, cela va des troubles de vision comme le myope qui voit les bords de l'écran flou, à la modification de la taille du personnage, en passant par des attributs plus anecdotiques pour le gameplay comme "chauve" ou "gay".
Cette petite particularité apporte beaucoup, car après chaque mort, vous devrez faire attention à bien choisir le personnage ayant les défauts les moins gênants. Les attributs ne sont pas non plus inutiles dans la progression, car seul un nain pourra passer par certains passages secrets par exemple.
Une jouabilité qui interdit la mauvaise foi
La difficulté du jeu est plutôt élevée, en particulier au début : vos premiers personnages sont très faibles et meurent très rapidement, et il faut apprendre les attaques de chaque adversaire pour les éviter plus facilement. Prévoyez donc pas mal de morts avant d'arriver à un résultat correct.
Heureusement, à l'instar de Super Meat Boy, les contrôles sont parfaits, et on se sent toujours maitre de son destin. On se dit qu'en jouant à la perfection, il est certainement possible de terminer le jeu avec une seule vie. Le personnage est également très rapide et très plaisant à jouer : il est possible d'acheter des runes permettant de faire des doubles sauts ou des dash aériens par exemple, ce qui permet des possibilités de déplacements énormes n'ayant rien à envier à un Guilty Gear.
Malgré tout il sera important d'améliorer les points de vies et les dégâts de son avatar afin de progresser et il va donc falloir farmer. Ce n'est pas un problème, tant chaque exploration du château est jouissive, mais ça devient un peu répétitif au bout de quelques heures de jeu, quand les parties les plus faciles du château ne posent plus aucune difficulté.
Le jeu est truffé de bonnes surprises et de petits détails. Je ne vais pas trop spoiler, mais outre les nombreux coffres qui contiennent de l'or ou des plans pour améliorer votre équipement, il existe de nombreuses salles spéciales. On peut y trouver entre autres quelques mini-jeux, des tableau qui présentent les précédents jeux des développeurs, et surtout les journaux du princes, qui permettent de découvrir petit à petit l'histoire assez simple mais très plaisante.
Conclusion
Un excellent jeu, vraiment addictif et surtout très agréable à jouer. Les déplacements sont plaisants, passer des salles difficiles ou tuer des boss est très gratifiant et le jeu regorge de petits détails sympathiques.
La démo/béta m'a occupé à elle seule 3 ou 4 heures, j'en suis déjà à 15 heures de jeu sur la version finale, et je pense que ce n'est pas fini. Le jeu est vendu pour 15$, ce que je trouve un poil trop cher, 9€ aurait été un prix parfait selon moi. Mais même à ce prix là, n'hésitez pas, une démo est disponible sur le site officiel pour vous faire une idée.