L'achat impulsif est un fléau moderne dont je suis parfois victime. Mais comment résister ? Les jeux sont tellement facile à acheter de nos jours, et avec toutes les promotions et autres bundles proposés, on aurait tort de se priver.
En conséquence, j'ai pris l'habitude de trier la librairie Steam en plusieurs dossiers : les jeux "terminés", ceux qui "ne m’intéressent pas" mais aussi la catégorie bien remplie "à terminer un jour". Closure était dans cette catégorie, et après l'avoir fini le week end dernier, je me suis dit qu'il méritait bien une petite place sur ce blog.
Une mécanique brillante
Closure est un jeu de puzzle/plate-forme 2D basée entièrement sur la lumière et qui parvient à bouleverser nos habitudes de joueurs. Le principe est d'une simplicité redoutable : le niveau est entièrement plongé dans l'obscurité et seules certaines zones sont éclairées par des sphères lumineuses ou des projecteurs. Les plates-formes qui ne sont pas visibles, c'est à dire les zones plongées dans l'obscurité, n'existent pas et notre personnage passera alors au travers. Pour progresser, il est possible de transporter une sphère lumineuse ou d'utiliser des projecteurs judicieusement placés dans les niveaux.
Cette mécanique est d'une simplicité redoutable, mais elle permet des variations très intéressantes. Il faudra ainsi s'habituer à ne marcher que dans les zones éclairées sous peine de tomber dans le vide, et il est probable que le joueur se fasse avoir plus d'une fois. Nos cerveaux de joueurs sont en effet habitué à imaginer ce qui nous est invisible, et cela ne nous pose habituellement pas de problème.
Des jeux comme Megaman, ou le récent Shovel Knight proposent quelques écrans ou la lumière disparait par exemple, et il nous suffit de retenir l'emplacement des plates-formes pour avancer. Mais dans Closure, c'est un réflexe à perdre très vite, car même si vous savez qu'il y a un chemin, celui-ci n'existera qu'à condition d'être plongé dans la lumière.
Ainsi, le simple fait de déplacer une clé va demander un minimum d'organisation, car il n'est possible de porter qu'un objet à la fois. Il faudra donc trouver une façon d'éclairer le chemin qui nous permettra d'avancer avec la clé en main. Il faudra également tenir compte des autres objets mobiles car les clés ou les boites, qui seront indispensables pour terminer le niveau, tomberont dans le vide au même titre que le joueur s'ils ne reposent pas sur une surface éclairée.
Une ambiance sombre
Au delà des mécaniques de jeu, Closure est aussi un produit doté d'un univers absolument fascinant. Difficile de ne pas le rapprocher de Limbo, non pas qu'il s'en soit inspiré, car la première version de Closure date de 2009, mais ces deux jeux sont en noir et blanc et se déroulent dans un univers similaire, le premier niveau de Closure s'appelant d'ailleurs le Purgatoire.
Tout comme dans Limbo, on aura très peu d'indices sur ce qui se passe réellement, seulement des éléments cachés dans le décors, avec parfois des personnages assez dérangeants. Cette ambiance est encore renforcée par le fait que l'arrière plan est complètement invisible, et ne révèlera ses surprises qu'une fois éclairées. Tous ces détails parviennent à créer un univers fascinant, rempli de mystères même si on n'obtiendra pas forcément de réponses à nos questions.
Les graphismes ne sont pas les seuls responsables de cette ambiance, et terminons donc par un petit mot sur la musique. Elle parvient à être souvent inquiétante, parfois plus légère, notamment dans le chapitre se déroulant au cirque, et elle alterne les moments calmes et oppressants avec des passages plus épiques. Je ne peux que vous recommander de l'écouter, même si vous ne comptez pas y jouer : http://soundtrack.closuregame.com/releases
Conclusion
Pour conclure, Closure est un jeu vraiment qui mérite le détour. Sa mécanique est très simple à appréhender, mais il est très difficile d'être parfaitement à l'aise avec, car elle va à l'encontre des habitudes qu'on peut avoir dans un jeu vidéo plus classique. Combien de fois je me demandé comment j'allais passer au delà d'un mur apparemment infranchissable pour finalement me rappeler qu'il suffisait qu'il ne soit pas éclairé pour pouvoir passer au travers.
Closure n'est pas d'une très grande difficulté mais il nous demande constamment de penser autrement, et c'est quelque chose que j'adore dans les jeux de réflexions.