State of Mind est un jeu d'aventure à la 3e personne. Il possède quelques énigmes, mais elles ne poseront pas de grosses difficultés et l’intérêt principal est donc l'histoire. Le récit est plutôt linéaire même si on nous laisse une certaine illusion de liberté en milieu de jeu et il contient également quelques des choix à effectuer, qui se révèleront malheureusement rares, mais très difficiles à prendre.

Le jeu se déroule dans un Berlin futuriste dans lequel les robots sont omniprésents. Ils conduisent les voitures, composent la majeure partie des forces de police ou des hôpitaux et aident également dans toutes les tâches domestiques. On y incarne principalement Richard Nolan, un journaliste connu pour critiquer fortement cette robotisation à outrance (et possédant la même voix que Geralt dans The Witcher... Désolé, vous aussi vous ne pourrez plus entendre autre chose désormais).
Après un accident de voiture, celui-ci sort de l’hôpital un peu déboussolé pour se rendre compte que sa femme et son fils ont disparu. Son enquête pour les retrouver donne le départ d'un véritable thriller qui va l'amener à rencontrer de dangereux activistes et à découvrir de vastes projets secrets et autres complots mondiaux.

J'avais hésité à tester ce jeu, car beaucoup de critiques se plaignaient d'une histoire qui trainait à démarrer. Je n'ai pas ressenti cette lenteur et le début a suffisamment réussi à piquer ma curiosité. Je me suis tout de suite senti baigné par le côté oppressant de cet univers et j'avais hâte d'en découvrir plus. Je regrette cependant le nombre de lieux un peu réduit. On se promène souvent dans les mêmes lieux et le thème de la conspiration est un peu difficile à avaler lorsque tous les personnages semblent vivre au même endroit.

Malgré ce défaut, j'ai pris beaucoup de plaisir à y jouer. Le récit est subtil et nous fait pénétrer petit à petit dans la complexité de son histoire et de ses personnages. Il n'y a vraiment de twists dévastateurs, mais plutôt une tension qui s'installe dès le départ et se maintient tout le long, nous donnant constamment l'impression d'être tout petits dans un monde envahi de technologie. C'est un peu étrange d'ailleurs, car le thème de la surveillance n'est quasiment pas présent dans ce jeu.
La plupart des communications se font sous forme de discussions en tête à tête ou via une sorte de téléphone holographique, mais il n'est pas question de gouvernements qui surveille tout, les citoyens peuvent discuter tranquillement. Ce n'est pas un reproche et cela se prête plus à l'aspect Thriller du jeu. Les thèmes abordés sont classiques pour le genre, mais ils sont très intéressants et je n'ai pas constaté beaucoup de manichéisme, ce qui est toujours rafraichissant et rend plus difficile la prise de position.