4 mois... Ça fait plus de 4 mois que je l'ai acheté, et je viens seulement de le terminer. Oh, la durée de vie est bonne c'est certain (50 à 60 heures), mais ce qui m'a pris le plus de temps, c'est surtout de démarrer l'aventure.
En effet, Divinity : Original Sin n'est pas ce qu'on pourrait appeler un jeu accessible et il se montre même vraiment obscur à certains moments. On ne va pas s'en plaindre, car ça nous change des jeux pour assistés, mais il est bon d'être averti, "D:OS" réclame un certain investissement avant de pouvoir commence progresser de façon fluide.
Un jeu varié
Divinity : Original Sin est un RPG à l'ancienne, vu en 3D isométrique et proposant des combats aux tours par tour. Cependant, l'une de ses grande force est de proposer bien plus que des combats à livrer. Il faudra ainsi jongler entre des scènes d'infiltration, des dialogues, des énigmes, de l'exploration... On ne s'ennuie jamais et j'avais envie de fouiller partout. Le monde est bien rempli et on a envie de le découvrir. Le jeu nous propose même des petites séquences de "puzzles" qui nous demanderont d'utiliser la magie ou encore le moteur physique du jeu pour accéder à des récompenses ou poursuivre une quête.
Le début du jeu à lui seul mérite un paragraphe, car plutôt que de nous plonger directement dans l'action, nous avons au contraire le droit à plusieurs heures de jeu de rôle pacifique. Après un bref tutoriel, on arrive en effet directement dans la plus grande ville du jeu pour y mener une enquête. Et ce sera l'occasion de s'initier aux dialogues, à l'infiltration et surtout de s'imprégner de l'ambiance si particulière qui nous accompagne durant cette aventure. Nos personnages de départ sont trop faibles pour affronter le moindre ennemi en dehors de la ville et les amateurs de combat devront prendre leur mal en patience et terminer cette première partie afin de gagner quelques niveaux et compagnons pour être de taille.
Mais malgré cela, cette première partie est un vrai bonheur, et ça ne m'aurait pas dérangé si tout le jeu avait été dans le même esprit. On a des tonnes de choses à faire, l'humour est omniprésents et les dialogues entre nos 2 personnages sont souvent très drôles et très cyniques. Certes, nous ne sommes pas guidé dans notre enquête, mais au final ce n'est pas grave, parler avec les différents villageois et découvrir de nouvelles intrigues est déjà intéressant. L'histoire générale se révélera au final assez classique et relativement inintéressante mais les quêtes secondaires et les mini dialogues sont vraiment excellents.
Des combats passionnants
Une fois quelques niveaux gagnés grâce aux premières quêtes et des compagnons recrutés, notre équipe est prête au combat. Et c'est un nouveau pallier de difficulté qu'il va falloir franchir car les premières rencontres sont loin d'être faciles. Nos héros sont pour l'instant bien faibles et disposent de peu de possibilités. Toutefois, il serait dommage de ne pas persévérer, car si la première partie du jeu était intéressante, les combats le sont encore plus. Il existe beaucoup de sorts et leur équivalent peut en général être trouvé sous forme de parchemins ou de flèches spécifiques si vos personnages ne les ont pas appris.
Le jeu utilise un système ingénieux de combinaisons d'éléments pour rendre les combats plus tactiques et variés. Ainsi, frapper certains ennemis va répandre des litres de poisons sur le sol, créant des zones ou il sera déconseillé de marcher. Toutefois, lancer une boule de feu à l'intérieur va faire exploser toute la flaque de poison et multipliera les effets de l'explosion. Dans le même ordre d'idée, on peut faire tomber la pluie pour éteindre les incendies qui se sont propagés sur le champ de bataille et rendre les ennemis "mouillés", ce qui permettra de les congeler grâce à un sort de glace, ou pourquoi pas de créer des flaques d'eau au sol pour qu'un sort électriques vienne assommer tous les personnages qui s'y trouvent...
Et ce n'est qu'un bref aperçu des possibilités offertes, je ne me suis jamais senti bloqué en me demandant ce que mon personnage allait faire pendant son tour. Doit-on utiliser nos points d'actions pour sortir de cette flaque d'eau qui pourrait se révéler dangereuse, utiliser une potion, ou alors conserver nos points pour le tour suivant et ainsi pouvoir lancer un puissant sort d'invocation... On est souvent limité par notre nombre de points d'actions disponibles et c'est une très bonne chose, car ça signifie qu'on doit faire des vrais choix et ajuster notre stratégie à chaque combat.
Terminons par les défauts
Le jeu est loin d'être sans défaut, mais en y repensant, il n'y a pas un moment ou ceux-ci ont été suffisant pour me sortir de l'aventure. Tout au plus j'ai pu pester un peu, notamment à cause des soucis d'interface et il n'est pas rare que mon personnage se soit mis à charger un ennemi alors que j'aurais aimé qu'il l'attaque, tout ça parce que j'avais cliqué quelques pixels à coté...
La gestion de l'inventaire est également assez chaotique et on est rapidement envahi par des tonnes d'objets dans lesquelles on aura du mal à faire le tri entre ceux à jeter, et ceux qui nous serviront pour progresser. A ce propos, le craft est quasiment inutile, les monstres nous donnant plus de parchemins et de potions qu'on ne pourra utiliser. De plus, on reçoit beaucoup d'objets à vendre et le marchandage n'a donc que peu d’intérêt, on peut très vite s'acheter tout ce que l'on désire.
Dernière chose : même si on n'est pas du tout guidé, on est potentiellement libre de se promener on bon nous semble... mais en pratique, on ne peut pas ! Les niveaux ont en effet une énorme importance et il est quasiment impossible de gagner un combat en ayant 2 niveaux de moins que nos adversaires. Ce n'est pas bien grave, mais ça donne quand même l'impression d'être sur un chemin bien balisé et le jeu est étonnement linéaire. De plus, les monstres ne réapparaissent pas et il faudra terminer en quasi-totalité la zone en cours pour pouvoir progresser.
A l'inverse, revenir en arrière dans le jeu pour faire des quêtes ou des zones qu'on avait raté a peu d’intérêt, car les combats seront alors d'une ennuyeuse facilité. Au final, le jeu ne dispose pas vraiment de re-jouabilité car pour le terminer il faut l'avoir exploré presque intégralement. Heureusement, il existe des mods et la possibilité de jouer en coopératif !
Conclusion
Divinity : Original Sins est un petit bijou, sans aucune hésitation le meilleur RPG auquel j'ai joué depuis Fallout : New Vegas.
Si vous aimez les jeux de rôles vu de dessus et les combats au tour par tour, vous ne prenez aucun risque en l'achetant.